Pascal Lecocq Artiste Peintre |
Pascal Lecocq et le Commandant Taillez New Orleans - Usa - 2000
| Pascal Lecocq Artiste Peintre
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Paradise Plongée: Votre
activité artistique: une vocation dès le départ ou une découverte à
laquelle vous avez souhaité consacrer une majorité de votre temps ?
En quelle année avez-vous débuté ? Pascal Lecocq: Je suis
(aussi) tombé dedans quand j’étais petit, exactement dans le pot de
peinture bleue. En marge des cours de dessins complémentaires à ma
scolarité (vers 1973), j’ai commencé à dessiner et peindre pour moi.
Il en a résulté une exposition en février 1977, j’avais 19 ans,
suivie de nombreuses autres. Entre la poursuite de mes études
universitaires en Arts (obtention d’un doctorat en 1985), quelques
petits boulots étudiant, un mi-temps d’enseignement, la rédaction
d’articles techniques sur la peinture et la réalisation de décors et
de costumes pour l’opéra, j’ai continué à peindre et exposer. Je
suis « professionnel » (pour les impôts, la Sécu et
l’immatriculation à la Maison des Artistes) depuis 1986. C’est à
cette époque que j’ai peint mon premier plongeur qui s’inscrivait
naturellement dans mes toiles de nuages bleues.
Paradise Plongée: Avez-vous
suivi des cours ou intégré une école spécifique ? Vers quel style de
peinture vous êtes-vous orienté ? Pascal Lecocq: J’ai appris le
dessin de manière très classique avec Mme Bouisset-Mignon à l’Ecole
Municipale Comairas de Fontainebleau, Fondation Taylor de 1973 à
1977. J’ai expérimenté de manière autodidacte la peinture de 1974 à
1977 dans un style surréaliste et imaginaire. De 1978 à 1985, durant
mes études universitaires en Arts Plastiques, je dois dire qu’on ne
m’a rien appris.
Paradise
Plongée: Vos références et «mentors» dans le domaine de la
peinture ? Pascal Lecocq: La découverte de la peinture de
Salvador Dali dans les années 70 et notamment du « Portrait
invisible de Voltaire ». Puis la grande majorité de l’oeuvre de
Johannes Vermeer, et enfin le chef d’oeuvre absolu de la peinture :
le retable de l’Agneau Mystique de Jan van Eyck (à
Gand).
Paradise
Plongée: Expliquez-nous la technique que vous utilisez
? Pascal Lecocq: Je peins de manière hyper classique avec de la
peinture à l’huile, en utilisant la technique de glacis (nécessitant
plusieurs semaines entre chaque couche), il ne s’agit donc pas
d’oeuvres réalisées en quelques heures de manière impulsive. Elles
résultent d’une composition finie et détaillée avant la réalisation
(entre 3 mois et 10 ans !!!!, en moyenne 18 mois).
Paradise Plongée: Les supports
que vous utilisez sont de quels types ? Pascal Lecocq:
Essentiellement sur un support de toile, ou de toile marouflée sur
bois de 20x20cm à 200x200cm (360x300 pour ma grande « Corrida »
exposée à Nausicaa, à Boulogne sur mer). Peu de fresques (une de
12m, en tant que travail d‘étudiant). Mon travail de scénographe
était différent car j’étais le concepteur avec une équipe de 4 ou 5
peintres, autant de menuisiers pour réaliser des décors en
dur.
Paradise
Plongée: Le choix d’une toile est basé sur votre inspiration
? Une expérience ? Des photos ? Autres ? Pascal Lecocq: Une idée
de tableau m’apparaît en un quart de seconde n’importe quand,
n’importe où, avec n’importe qui. Je la note sur un coin de papier
et elle est finie dans ma tête, je sais même de quelle taille elle
sera. Comme je ne réalise que trente toiles par an, les 970 autres
idées restent sur le papier !
Paradise Plongée: Vos choix et
votre technique ont-ils évolué au cours des années ? Pascal
Lecocq: Techniquement, j’espère m’améliorer au fil des ans. J’ai
essayé à reculons d’utiliser des peintures acryliques pour accélérer
le séchage et même Bernard Monat m’a fait faire une toile à
l’aérographe, mais rien à faire : je reste avec ce que je connais et
je suis encore loin d’avoir acquis la maîtrise complète de la
peinture à l’huile. Quant aux images digitales ou réalisées par
ordinateur, je laisse cela à ceux qui sont nés avec et qui les
réalisent avec talent.
Paradise Plongée: Quels sont
les sujets que vous plébiscitez sur vos toiles ? Pascal Lecocq:
On pourrait dire que c’est le bleu, que c’est le plongeur. Chaque
toile est unique et s’impose à moi sans que je cherche à faire une
toile particulière.
Paradise Plongée: Vous peignez
vos toiles à la commande ou au gré de votre inspiration ? Pascal
Lecocq: S’il s’avère qu’on me propose une idée qui s’impose
immédiatement à moi et si le commanditaire veut bien attendre 18
mois, il est possible que j’accepte une commande. Mais je ne préfère
pas.
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Pascal Lecocq et Daniel Mercier Antibes - 2003 | Pascal Lecocq et Ernest Brooks New Orleans - Usa - 2004 | Pascal Lecocq et Eugénie Clarck Sarasota - Usa - 2003 | Paradise Plongée: Combien de
toiles peignez-vous par an en moyenne ? Une toile «standard»
représente combien d’heures de travail ? Pascal Lecocq: Une
trentaine. La technique est longue et j’ai toujours une dizaine de
toiles en cours en même temps. Difficile de mesurer le travail entre
la composition (recherche de la documentation, des modèles, dessins)
et la réalisation, à part le quart de seconde de l’idée. Le fait
d’être indépendant, et c’est le prix à payer pour cette liberté,
m’oblige à travailler 60% de mon temps en marketing, réalisations
d’expo... (Dans mon activité, les notions de week-end, de vacances,
d’heures de travail, de congés, de retraite n’ont aucune
signification).
Paradise
Plongée: Pratiquez-vous d’autres activités artistiques
? Pascal Lecocq: Mon violon d’Ingres... est d’avoir joué du
violon. Mais comme dit précédemment, j’ai du mal à trouver
trente-cinq heures dans ma journée.
Paradise Plongée: Vous exposez
et faites connaître vos œuvres de quelle manière ? Dans quels pays
? Pascal Lecocq: Actuellement : Galeries à Stuart (Floride),
Haleiwa (Hawaii) et Houston (Texas), Dive shops (USA, Japon..),
Marine Center (Nausicaa, Cherbourg ...) , salons de la plongée (New
York, Chicago, Las Vegas, Orlando, Fort Lauderdale, West Palm Beach,
Paris, Antibes...), site web officiel et autres boutiques en ligne
(Ukraine, Japon). Je suis membre également d’une association
mondiale de peintres fantastiques avec laquelle j’expose mes sujets
autres que la plongée (New York, Miami, Londres, Italie et
Allemagne).
Paradise
Plongée: Vos clients sont généralement de quelle nationalité
? Ils pratiquent la plongée et sont passionnés par le monde marin
? Pascal Lecocq: Depuis que je suis installé aux USA (2001) c’est
plutôt des Américains, mais j’ai des clients tout autour de la
planète ! Pas forcément tous plongeurs.
Paradise Plongée: Sur quels
évènements intervenez-vous régulièrement ? Pascal Lecocq: J’ai la
chance d’être invité dans de nombreux festivals autour du monde et
de participer aux grands salons de la plongée. Je fais parfois des «
apparitions » dans des Dive shops.
Paradise Plongée: Avez-vous
obtenu des récompenses et prix artistiques ? Pascal Lecocq: Les
goûts et les couleurs étant ce qu’ils sont, difficile de dire qu’une
peinture est meilleure qu’une autre. Le Festival d’Antibes a honoré
d’une palme d’or la compagnie publicitaire qui m’avait demandé un
visuel et le Festival de Kiev m’a récompensé d’un Silver Shark. Mais
le sourire de ceux qui regardent mes peintures est la meilleure des
récompenses.
Paradise
Plongée: L’art à votre niveau: une profession à part entière
ou une activité parallèle ? Pascal Lecocq: Oui, à trente cinq
heures par jour, enfin j’essaie.
Paradise Plongée: Vivre
professionnellement de sa passion artistique, est-ce possible
aujourd’hui ? Pascal Lecocq: Pour quelques artistes officiels,
toujours les mêmes que vous voyez dans les expos de l’Etat, oui.
Pour les profs et les femmes de médecins, pas de soucis. Pour
quelques artistes commerciaux qui tartinent au kilomètre, ça va pour
eux. Pour l’indépendant qui n’accepte aucunes compromissions,
indemmités, c’est plus difficile. J‘ai la chance d’avoir le support
de clients fidèles et mécènes dont mon épouse. Comme disait mon
professeur : « Selon Cézanne, pour un peintre, ce sont les 70
premières années qui sont difficiles ». J’ai donc commencé
tôt.
Paradise
Plongée: Vos projets en cours et futurs ? Pascal Lecocq:
Fêter mes trente ans de peintures en 2007... et poursuivre la
réalisation des idées de tableaux en cours (10 000... et je continue
à en avoir).
Paradise
Plongée: Un regret sur votre parcours artistique «marin»
? Pascal Lecocq: N’avoir eu qu’une expérience restreinte de la
plongée à cause de problèmes d’oreilles... Pas de regret, je nage
dans ma peinture comme un poisson dans l’eau...
Paradise Plongée: Un conseil
pour un artiste qui souhaite se lancer dans la peinture, ayant
notamment pour thème le milieu marin ? Pascal Lecocq: On ne se
lance pas, on est dedans ou pas. Trouver un agent ou un marchand
afin de se consacrer uniquement au côté artistique (j’en ai croisé
quelques uns mais je n’en ai trouvé ni de sérieux, ni d’honnête, ni
de compétent...). Etre soi, sans compromis.
Pascal Lecocq et André Hartmann Paradise Plongée: Des
rencontres insolites ou des expériences humaines qui vous ont marqué
? Pascal Lecocq: A chaque expo je rencontre des plongeurs
anonymes...extraordinaires. Tous mes clients deviennent des amis.
J’ai eu la chance aussi d’en cotoyer de célèbres : le Commandant
Tailliez, la spécialiste des requins Eugénie Clark, le photographe
Ernst Brook... Mon « papa » en plongée, c’est Daniel Mercier, le
fondateur du Festival Mondial de l’Image sous-marine.
Paradise Plongée: En dehors de
la peinture, quels sont vos activités et centres d’intérêts
? Pascal Lecocq: Tout m’intéresse, plus particulièrement tout ce
qui touche la culture (théâtre, opéra, musique, expos, littérature
même si je n’ai plus beaucoup de temps pour lire), un peu de
philosophie à mes heures et l’avenir écologique de notre planète,
voyager et rencontrer les habitants du Japon à l’Ukraine, mes 10 km
de jogging quotidien sur la plage de Fort Lauderdale, la croissance
de mes neveux, la vie à deux.
Paradise Plongée: Vous aimez :
Pascal Lecocq: Le Bleu (sauf dans le fromage). La Piazza
Santa Maria Formosa à Venise, la place de Furstenberg à Paris, les
interminables Interstates américains. Le T-bone de chez Long
Horn, le magret de canard aux figues, les tomates ovolo basilic, la
glace menthe-chocolat, les framboises, l’ouzo et le Brunello di
Montalcino. Le cinéma de Greenaway et de Syberberg, Greta Garbo
et les Enfants du Paradis. Les mémorialistes et les romanciers
grecs contemporains depuis que j’ai lu l’insurpassable Recherche du
Temps Perdu. Snoopy et Leonard. L’Ave Verum Corpus et La Flûte
Enchantée de Mozart, Elisabeth Grümmer dans le Freischütz et
Lohengrin, tout Wagner.
Paradise Plongée: Vous détestez
: Pascal Lecocq: La World Company, la néfaste food et la boisson
pétillante marron qui me sert à nettoyer les taches d’huile sous ma
voiture, la télévision... L’incivilité, notamment des usagers du
téléphone portable et des fumeurs. L’incompétence, notamment
celle de Chronopost. Les embouteillages à
Paris.
Pascal
Lecocq et la Plongée sous-marine :
Paradise Plongée: Quand et à
quelle occasion avez-vous découvert le milieu marin et débuté à
plonger ? Pascal Lecocq: Ce n’est pas dans les Cousteau, mais
dans les James Bond...
Paradise Plongée:
Expliquez-nous votre parcours plongée jusqu’à ce jour ? Pascal
Lecocq: Restreint à cause d’une incompatibilité d’oreilles depuis
longtemps
Paradise
Plongée: Votre avis sur la pratique de la plongée
actuellement ? Pascal Lecocq: En pleine
adolescence...
Paradise
Plongée: Votre plus belle expérience et rencontre sous-marine
? Pascal Lecocq: Les baleines au large d’Haleïwa (Hawaii)
Paradise Plongée:
Dans quels endroits du monde avez-vous plongé ? Pascal Lecocq:
Pas mal d’aquariums et nagé un peu partout. Au large de Glyfada à
Rhodos, de Zamami (Okinawa), de Waimanalo à Oahu
(Hawaii)
Paradise
Plongée: Spots de plongée préférés ? Pascal Lecocq: Le bal
masqué au Williamsburg Musem de New York en Septembre 2003 (voir
photo ci-dessous)
Paradise Plongée: Quel souvenir
gardez-vous de votre «séjour artistique» auprès d’André Hartmann
? Pascal Lecocq: Vous voulez dire qui était le plus
impressionnant d’André ou du grand blanc ? Un grand respect et
beaucoup d’humilité (pour ne pas dire d’humidité !).
Paradise Plongée: La
personnalité du monde de la plongée qui vous sert de modèle ou vous
a le plus marqué ? Pascal Lecocq: Le Cdt Tailliez, Eugénie Clark,
Ernest Brooks et Daniel Mercier.
PASCAL LECOCQ - PAINTER AND SET DESIGNER France: phone-fax:+33 2 31 39 02 13
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